Travail par points chauds : attention danger !

Lors d’opération de maintenance ou travaux neufs, il n’est pas rare d’avoir à réaliser des travaux dits « par points chauds » : soudage, découpage, meulage, ébarbage, …

Ces travaux par points chauds sont à l’origine de 30% des incendies en entreprise ; c’est pourquoi ces opérations doivent systématiquement faire l’objet d’un permis feu, permettant à l’entreprise extérieure comme celle où se déroule les travaux de préciser la nature des opérations, les conditions de celles-ci, de même que les moyens de protection et de surveillance mis en place.

Exemple de sinistre

Une société de réparation automobile et de vente de pièces détachées fait appel à des travaux de reprise d’étanchéité en toiture qui ne nécessitaient pas de travail par point chaud. Toutefois, l’opérateur de l’entreprise mandatée s’est servi d’un chalumeau pour assécher une flaque d’eau dans une gouttière située sur la zone de travaux.

Malheureusement, la toiture était isolée par de la mousse combustible (type polyuréthane) ; le dégagement de chaleur provoqué par le chalumeau a généré la combustion de la mousse, provocant des gouttes incandescentes qui sont tombées du toit sur le stockage de pneus en dessous. L’intensité de l’incendie a déformé la structure métallique du bâtiment.

Dommages directs : 1 400 000 €
Perte d’exploitation du garage automobile : 850 000 €
Coût total du sinistre : 2,25 M€ qui seront réclamés par l’assureur du garage à l’entreprise intervenante et ses assureurs.

Les mesures à respecter

Outre le permis feu, des mesures sont à respecter avant, pendant et après les travaux qui permettent de limiter le risque d’un incendie et son impact éventuel. À titre non exhaustif :

  • Vérification des outillages ;
  • Nettoyage préalable de la zone de travail ;
  • Utilisation de bâches ignifuges pour couvrir les matériaux combustibles ;
  • Moyens manuels de lutte contre le feu à portée immédiate ;
  • Surveiller les points de chute des projections ;
  • Être accompagné ;
  • Déposer les objets chauffés sur des supports ne craignant pas la chaleur ;
  • Remettre immédiatement en marche le système de détection ou d’extinction automatique éventuellement neutralisé pendant les travaux ;
  • Inspecter le lieu de travail ;
  • Maintenir une surveillance rigoureuse pendant au moins 2 heures après la fin du travail ;

Daniel Azarian (Ai. 199)